CLAIRIÈRE - ART ET NATURE
Concert
YVES LAMBERT TRIO
Tout le monde connaît Yves Lambert. Son nom est encore associé à la Bottine Souriante. Et pourtant, depuis dix ans, le célèbre accordéoniste et chanteur a mené une carrière bien différente : il s'amuse à déjouer les attentes et à dépoussiérer le folklore de belle façon. « C'est comme ça dans la vie. On commence toujours compliqué, puis on passe le reste de sa vie à essayer de simplifier, à chercher plus d'espace, plus d'air, jusqu'à en arriver à l'essentiel.» On comprendra que cette simplicité et cet espace tant recherchés il les a trouvés avec deux jeunes et brillants multi-instrumentistes : Tommy Gauthier et Olivier Rondeau. Ensemble, ils forment un trio époustouflant à l'écriture musicale raffinée, inventive et d'une grande poésie.
PIERRE LEBLANC / Val-David
Une utopie construite en hauteur, précaire et fragile, voici le constat de l’œuvre et du sujet à traiter. Certaines béquilles sont nécessaires à l’érection de la sculpture car, tels des tuteurs, des échafauds superposés rendent mon utopie possible. Campée au milieu du champ, Support utopique est accessible par un sentier balisé de ballots de foin qui forment des stèles et supportent à leur tour des fragments de petites constructions façonnées de tous matériaux venant.
Un village recyclé a pris naissance là, le temps que dure une saison. Autant en hauteur qu’en étalement, le peuplement s'est façonné à l'image un peu désordonnée de la réalité.
Pierre LeBlanc a abordé la sculpture en côtoyant des hommes forts de la sculpture moderne : André Fournelle, Armand Vaillancourt et le regretté Robert Roussil. Pour lui, la sculpture possède une évidente dimension performative que son amitié avec Gaston Miron n'a fait que pousser plus avant. Depuis quarante ans, il élabore patiemment un langage plastique qui puise dans l'histoire de l'art et la littérature et qui adopte un point de vue critique face à la civilisation contemporaine et la société de consommation.
Arts visuels in situ
ANDRÉ PAPPATHOMAS / Montréal
La vie mode d'emploi est une fresque vocale urbaine qui, transplantée dans le silence et la majesté de la forêt, acquiert une dimension nouvelle. Les innombrables monologues de l'humain y trouvent leur échelle. L’artiste a dirigé des ateliers et enregistré une soixantaine de choristes de la région afin de réaliser cette œuvre émouvante qui se déploie en huit pistes de longueurs différentes jouant en boucle pour créer un environnement sonore subtil et constamment renouvelé. Pappathomas met à profit la configuration d'une clairière naturelle pour intégrer de fragiles sculptures fabriquées à partir de matériaux trouvés, en l'occurrence des fragments de corniches et de poutres de maisons montréalaises.
André PAPPATHOMAS est un chef de choeur, un musicien et compositeur connu pour son apport indéniable à l'art interdisciplinaire au Québec. Il a créé d'innombrables performances participatives partout au Québec, dont « L'ordre des choses » à Clairière - Art et Nature en 2012 et 2013.
BARO, SUR LE CHEMIN DES TZIGANES / Montréal
Un spectacle musical et théâtral pour enfants où le public est invité à accompagner Baro, parti de l’Inde sur la route du soleil couchant, dans sa découverte de divers instruments et styles de musique inspirés de l'univers des peuples tziganes. Sur sa route, Baro rencontre plusieurs
personnages attachants qui partagent avec lui leurs instruments et leur musique. Une aventure de découverte musicale rythmée et colorée qui passe par le Moyen-Orient, les Balkans et l’Europe, pour arriver au Québec.
Anit Ghosh est un multi-instrumentiste fougueux et inspiré qui a voyagé à travers l'Inde, la Turquie, le Maroc et la France pour approfondir les divers langages de son violon. Son précédent spectacle pour enfants co-produit avec les Jeunesses Musicales du Canada, Les aventures fantastiques de Flonflon, a remporté le Prix Opus du « Meilleur concert jeune public » en 2012. Pour cette nouvelle création, il s'est entouré de jeunes et brillants collaborateurs : Aurélie Morgane, comédienne, marionnettiste, flûtiste et accordéoniste et Andrew Wells-Oberegger aux percussions, mandoline et violon. Ensemble, ils ont concocté ce spectacle tourbillonnant qui incorpore la musique, le théâtre, la danse et les marionnettes pour séduire autant les enfants que leurs parents et grand-parents.
Journée familiale
7 septembre 2013
un partenariat avec le centre d’artistes GRAVE à Victoriaville
CATHERINE BARLOW / Montréal
Chapeau melon et bottes à marde est un numéro où la fiction laisse place au réalisme d’une enfance vécue sur la ferme, avec ses aspects tragi-comiques, revue par les yeux de l'enfant devenue adulte. La conteure et humoriste nous introduit dans un univers où les odeurs nauséabondes deviennent poétiques, presque symboliques d’un paradis perdu qu’elle cherche à retrouver dans les dédales de l’urbanité. Vous découvrirez dans ce monologue le vocabulaire agricole, les « joies » de ramasser de la roche et le plaisir de passer du temps dans cette nature qui demeure, au final, le plus beau cadeau que la vie peut offrir.
Catherine Barlow est une artiste de la relève originaire de St-Jacques le Majeur. Elle a étudié le théâtre au CEGEP de Saint-Hyacinthe et détient un baccalauréat en enseignement des arts. Elle habite Montréal où elle s'adapte plutôt bien en s'adonnant à l'enseignement, aux études et à la création.
CLAUDINE BROUILLARD / Saint-Majorique
Mon projet s'est déroulé au coeur du village de Chesterville. Je suis allée à la rencontre des gens, j'ai contemplé les paysages et les lieux qu’ils côtoient et dans lesquels ils interagissent au quotidien. J'ai glané des récits personnels et des photographies qui ont ensuite été interprétés pour former une série d’enseignes installées à des endroits stratégiques. Mon projet s'intitule Après les jachères. Si l’habitude évite de voir, si les fonctions utilitaires de nos espaces de vie nous empêchent d’admirer notre décor quotidien, s’il faut parfois partir pour mieux revenir ou s’il faut posséder le recul des néo-ruraux pour apprécier le charme idyllique de la campagne, il y a labour à faire.
Claudine Brouillard est une artiste de la relève qui s'intéresse à l'art infiltrant et à l'art relationnel. Pour elle, l'art est avant tout processus et expérience. Titulaire d'une maîtrise en arts visuels et enseignante, elle a réalisé plusieurs projets de création en impliquant la communauté de son village d'origine, Saint-Eugène de Grantham.
VÉRONIQUE PEPIN / Tingwick
Moi, debout contre le monde est un clin d’œil aux villageois de jadis qui mettaient leurs efforts en commun pour épierrer le territoire à cultiver ou pour construire une église, ce lieu de rencontre et de culture des populations, surtout rurales. Mon intervention poétique rassemble la communauté autour d’un projet collectif, en offrant l’occasion aux visiteurs d’apporter une pierre à l’œuvre en devenir. De mon crû comme cueillis au sein du patrimoine littéraire québécois, j’ai offert aux visiteurs des textes inspirés de la lecture du poème « Je regarde dehors par la fenêtre » de Jean Aubert Loranger (1920), œuvre sensible ayant servi de point de départ à mon intervention artistique.
Véronique Pepin détient une maîtrise en études littéraires. Auteure curieuse et engagée, elle s'intéresse à l'histoire pour ne pas la momifier et a souvent collaboré avec des artistes visuels. Véronique vient de créer La petite barque, une maison d'édition dont vous entendrez parler.
Manoeuvre et performances
FRANÇOIS MATHIEU /St-Sylvestre
Je crois beaucoup en l'in situ et d'autant plus dans un environnement extérieur comme celui de Clairière, qui est tout sauf neutre. Construire une réinterprétation du paysage, voilà ce que j'ai tenté de faire, avec du béton, du bois de construction et des tiges d'acier. Une présence à la fois paysagère et architecturale; des «machines» à s'emparer de traces environnantes, à mouler des Empreintes écologiques. En soi, ces constructions de bonne échelle en plein bois, inutiles de surcroit, qui n'ont pas d'attribut immanquablement associable à de l'art non plus, c'est certainement de l'utopie.
François Mathieu est un esprit libre et décloisonné. Titulaire d'une maîtrise en études québécoises, d'un baccalauréat en arts plastiques et d'un autre en philosophie, il sait aussi déposer ce bagage pour démontrer une sensibilité et un indéniable «savoir-faire» qui le rendent proche des gens. Il tente de développer une technologie de l'absurde en détournant l'objet de son utilité première pour l'accorder à une fonction utopique de médiation.
DUO MARVAYUS / Dixville
Il était une fois Généroville. Chloé De Wolf et Joël Larouche ont imaginé un programme artistique de développement local dans le village de Dixville au Québec. Ils nous présentent cette démarche utopique bien ancrée dans le réel : « Pour redonner souffle à leur avenir collectif, les communautés rurales auront besoin de se réapproprier leur histoire et en relever une trame d'enchantement capable d'inspirer demain. (...) L'originalité de Dixville est justement de posséder un patrimoine de générosité d'une richesse inusitée. (...) L'idée centrale est de prendre appui sur une histoire locale pour se projeter vers un idéal de société, dans un jeu évolutif entre village réel/ village rêvé. »
Formé de la bruxelloise Chloé De Wolf et du québécois Joël Larouche, le duo Marvayus oeuvre à la fois comme créateur d'espaces poétiques et unité artistique en développement du milieu. Respectivement diplômés d'architecture à l'Institut Victor Horta de Bruxelles et à l'Université de Montréal, Ils possèdent aussi une formation complémentaire en animation de dynamiques territoriales à l'Institut d'Éco-Pédagogie de Liège.
Randonnée à la découverte de l'art en forêt
17 août 2013
